28.03 – Ne tirez pas sur l’organiste!

Jeudi 28 mars / 20h / Ne tirez pas sur l’organiste !

Trois sublimes canailles

(3 Bad Men)

un film de John Ford (Etats-Unis 1926, 92 min.) avec George O’Brien, Olive Borden, Lou Tellegen

accompagné à l’orgue par Thierry Escaich, professeur d’improvisation au CNSM de Paris et membre de l’Académie des Beaux-Arts

images tirées de www.imdb.com / voir la notice sur le film (en anglais)

Thierry Escaich

Compositeur, organiste et improvisateur, Thierry Escaich est une figure unique de la scène musicale contemporaine et l’un des représentants majeurs de la nouvelle génération de compositeurs français. Les trois aspects de son art sont indissociables, ce qui lui permet de mêler dans ses concerts création, improvisation et interprétation dans les combinaisons les plus diverses.

Comme compositeur, Escaich aborde les genres et les effectifs les plus variés, dans une quête incessante de nouveaux horizons sonores. Son œuvre comporte une centaine de pièces, qui séduisent un large public par leur lyrisme incandescent et leur rythme implacable. Se situant dans la lignée de Ravel, Messiaen et Dutilleux, et ne refusant pas les apports des musiques populaires ou les éléments d’inspiration sacrée, le monde sonore d’Escaich s’appuie sur un élan rythmique obsessionnel et de puissantes architectures.

Son style si personnel transparaît aussi bien dans l’intimité de sa musique de chambre que dans de vastes fresques comme Chaconne pour orchestre, l’oratorio Le Dernier Evangile ou le double concerto pour violon et violoncelle Miroir d’ombres. Son premier opéra, Claude, sur un livret de Robert Badinter d’après Claude Gueux de Victor Hugo, a été créé à l’Opéra national de Lyon en mars 2013 et a reçu les éloges de la critique. Parmi ses compositions les plus récentes, citons Psalmos, créé par le Cincinnati Symphony, et le Troisième Concerto pour orgue, créé par Escaich en juillet 2017 au Japon avec l’Orchestra Ensemble Kanazawa, puis en novembre 2017 à Lyon et Paris avec l’Orchestre national de Lyon.

Thierry Escaich a beaucoup composé pour son propre instrument : pièces solistes, musique de chambre, trois concertos, et La Barque solaire, poème symphonique pour orgue et orchestre. Son Premier Concerto pour orgue a été joué notamment par le Philadelphia Orchestra et l’Orchestre national de Lyon, et a été sélectionné comme un incontournable du répertoire d’orgue par le magazine Gramophone : « Son concerto exploite toute la palette sonore de l’orchestre et de l’orgue en trois mouvements électrisants, le second mouvement enflant jusqu’à un sommet impressionnant, qui n’est surpassé que par la fracassante coda du finale. »

Ses pièces sont inscrites au répertoire des plus grands orchestres aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, et à celui de musiciens tels que Lisa Batiashvili et François Leleux, Valery Gergiev, Lothar Zagrosek, Renaud et Gautier Capuçon, Paul Meyer, John Mark Ainsley ou le Quatuor Voce. Il a été compositeur en résidence à l’Orchestre national de Lyon, à l’Orchestre national de Lille et à l’Orchestre de chambre de Paris. Sa musique a reçu quatre Victoires de la musique (2003, 2006, 2011 et 2017). Il enseigne depuis 1992 l’improvisation et l’écriture au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), où il a remporté lui-même huit premiers prix. En 2013, il a été élu à l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France.

La carrière de compositeur de Thierry Escaich est étroitement liée à celle d’organiste, à l’instar de Maurice Duruflé – auquel il a succédé comme organiste titulaire de Saint-Étienne-du-Mont à Paris ; il est aujourd’hui l’un des principaux ambassadeurs de la grande école française d’improvisation. Il se produit en récital dans le monde entier, mêlant les œuvres du répertoire à ses propres compositions et à des improvisations. Sa passion pour le cinéma l’amène à improviser régulièrement au piano comme à l’orgue sur des films muets tels que Le Fantôme de l’Opéra et Metropolis.

Parmi les événements marquants de la saison 2017/2018, citons un panorama de son œuvre dans le cadre du festival Présences de Radio France, la création mondiale de son Concerto pour alto par Antoine Tamestit, l’Orchestre philharmonique de la Radio néerlandaise et Stéphane Denève, et la création européenne de son Troisième Concerto pour orgue avec l’Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin à Lyon et à la Philharmonie de Paris. Il retourne à la Philharmonie de Paris et à la Philharmonie de Berlin pour improviser en ciné-concert, exercice qu’il pratique en outre à De Doelen, à Rotterdam. Il joue la Troisième Symphonie de Saint-Saëns avec l’Orchestre national de France et Emmanuel Krivine et se produit avec l’Orchestre symphonique de la Monnaie de Bruxelles, l’Orchestre du Mariinski et l’Orchestre philharmonique de Marseille. Il donne des récitals, entre autres, au Théâtre Mariinski, à l’Auditorium de Lyon et au Konserthuset de Stockholm.

Les différentes facettes de son art s’illustrent dans une discographie abondante, largement récompensée et publiée notamment chez Accord/Universal et Indésens ; son disque Les Nuits hallucinées (2011), qui couronne sa résidence auprès de l’Orchestre national de Lyon, a reçu de nombreuses distinctions, notamment un « Choc de l’année » de Classica. Plus récemment, la création mondiale de Claude à l’Opéra de Lyon a été publiée en DVD.

Thierry Escaich est représenté par Intermusica.

www.escaich.org